mercredi 19 octobre 2022

L'illusion de mal, Piergiorgio Pulixi


         

                             Policier -Thriller - Littérature Italienne


(Chronique à venir)

Le bon père, Santiago Diaz


                             Policier- Thriller- Littérature espagnole


(Chronique à venir)

samedi 10 septembre 2022

Une terrible indélicatesse, Jo Browning Wroe

 


                                                 Littérature anglo-saxonne







"Quiconque s'avise d'atténuer notre solitude ou nos déchirements agit à l'encontre de nos intérêts et de notre vocation". (Emile Michel Cioran).

Nous sommes en octobre 1966 à Nottingham en Angleterre. William Lavery, dix-neuf ans, frais émoulu de l'école d'embaumeurs, a obtenu son diplôme.

Comme son père Paul, décédé d'un cancer lorsque son fils était âgé de 12 ans, et son grand-père avant lui, William, pour autant déjà merveilleux choriste à la satisfaction de sa mère, s'apprête à rejoindre l'entreprise familiale de pompes funèbres sous le patronage du frère jumeau de Paul, l'oncle Robert et l'associé et amant de celui-ci, Howard.

Pourquoi William ne chante-t-il plus, pourquoi décide-t-il de rompre tout lien avec sa mère, Evelyn, et son meilleur ami, Martin, qui l'a protégé, contre tout et tous, et s'est sacrifié pour lui, un certain jour à l'internat ?

À l'occasion de la fête d'entreprise destinée à intégrer William, une triste nouvelle parvient par télégramme d'Aberfan (1), pays de Galles : la conséquence d'un glissement de terril qui a enseveli une école et les enfants.

William décide de s'y rendre et d'exercer, sa première mission, sur ses lieux de désolation.

Ce terrible séjour va percuter de plein fouet l'horizon et un lointain avenir de William.

dimanche 4 septembre 2022

Cher connard, Virginie DESPENTES

 



                                         Littérature française




« Cher Connard » (Virginie Despentes), Grasset, 2022, est à l'auteur ce que le titre est à la langue française : vulgarité, muflerie et imposture.


Pour apprécier, à sa juste précision, l'écrit d'un auteur dit engagé, faut-il encore connaître la réalité de cet engagement. Pas seulement une réalité entourée de bienséance ou, à l'opposé, de prétendues dissidences et contestations, mais la réalité toute nue.


La réaction de Virginie Despentes - le lendemain des attentats du 7 janvier 2015, ayant décimé la rédaction de Charlie-Hebdo et des assassinats de quatre juifs dans une supérette casher - fut de prononcer les propos islamo-gauchistes selon lesquels : [elle] « aime tout le monde sans distinction, même ceux qui n'étaient pas Charlie ». Depuis, elle milite en faveur d'Adama Traoré et ne dissimule plus ses opinions racialistes.


Les ouvrages et prises de positions de l'auteur au moyen de ceux-ci - le dernier n'y échappent pas – sont des impostures.


La première imposture, celle d'une factieuse de carnaval, qui signe toutes les cases de l'élitisme : ancienne jurée du prix Femina, du prix Goncourt, lauréat du prix Renaudot, auteur représentée par le plus puissant agent du milieu artistique, romancière adaptée par Canal +, réalisatrice de films pitoyables nonobstant soutenus par la commission d'avance sur recettes du CNC dont elle devint membre en suivant et autre sinécure.


La factieuse est en réalité un nabab qui mange sa soupe à toutes les bonnes tables.


La deuxième imposture est l'arnaque intellectuelle de l'islamo-gauchisme dont l'une des obsessions idéologiques et ses propos que lui inspirèrent les frères Kouachi après l'attentat contre la rédaction de Charlie, comme déjà indiqué (les propos précités n'en sont pas moins"éloquents") :


« Et j'ai été aussi les gars qui entrent avec leurs armes. Ceux qui venaient de s'acheter une kalachnikov au marché noir et avaient décidé, à leur façon, la seule qui leur soit accessible, de mourir debout plutôt que vivre à genoux. J'ai aimé aussi ceux-là qui ont fait lever leurs victimes en leur demandant de décliner leur identité avant de viser au visage. (…) Je les ai aimés dans leur maladresse – quand je les ai vus armes à la main semer la terreur en hurlant "on a vengé le Prophète" et ne pas trouver le ton juste pour le dire. »


Dans le coup de cœur des librairesGérard Collard exprime avec justesse sa pensée (cf. la vidéo à la rubrique de l'auteur) :

jeudi 26 mai 2022

L'Embuscade, Émilie Guillaumin

 

                            Littérature Française, Thriller,  Djihadisme


« La guerre n'a pas un visage de femme » (1)


C'est un matin du mois d'août comme les autres pour Clémence. Il est très tôt. Les enfants dorment encore, l'atmosphère est déjà moite lorsqu'une délégation militaire se présente au domicile. Cédric Delmas - son conjoint, membre des forces spéciales du 13e RDP de Bordeaux (2) -, a disparu en mission, dans une embuscade, avec cinq compagnons d'armes, quelque part au Moyen-Orient.


La douleur et la sidération de Clémence s'amplifient très vite à la faveur de pensées circulaires et torturantes - Cédric est-il réellement mort ? - lorsque l'armée apprend à l'épouse que les résultats d'analyses ADN, effectuées sur le corps méconnaissable rapatrié, ne coïncident pas avec l'identité de Cédric.

lundi 29 novembre 2021

Un assassin parmi nous, Shari Lapena


                                                  Thriller, whodunit


Au sein de la forêt, dans les montagnes des Catskills situées à environ 160 km au nord-ouest de New-York et à 64 km au sud-ouest d'Albany, capitale de l'État, l'on peut se reposer quelques jours, loin de tout, du réseau internet et du téléphone, au « Mitchell's Inn », un bel hôtel de charme.

Les nouveaux pensionnaires font immédiatement et jovialement connaissance. Mais pour eux, ce séjour de deux jours s'apparente davantage à une thérapie qu'à une sinécure. Deux amies journalistes, l'une et l'autre liées par des relations équivoques, un couple au bord de la rupture du fait des infidélités de l'époux, une femme écrivain lesbienne, solitaire et mystérieuse, un avocat divorcé accusé du meurtre de sa femme, un jeune couple - dont la date du mariage est fixée - qui se serait bruyamment disputé au cours de la première nuit.

L'hôtel, pour améliorer et avantager le séjour de ses hôtes, est dirigé par un gérant veuf et son fils au demeurant très charmant, mais coutumier de certains comportements douteux, voire répréhensibles.

En tout état de cause, les premiers instants au « Mitchell's Inn » sont enthousiastes et chaleureux.

Le lendemain matin l'un des pensionnaires est retrouvé mort assassiné au pied de l'escalier. Puis, tous sont plongés dans le noir, privés de chauffage et du moindre secours du fait des conditions météorologiques.

Brusquement, tout s'accélère : un autre pensionnaire est mystérieusement assassiné, puis un deuxième, puis encore un autre… le suivant décède de manière inexpliquée sans que l'on sache s'il s'agit d'une mort naturelle ou d'un assassinat. Certains signes permettent de penser que le criminel appartient au groupe ou bien qu'un intrus se cacherait dans l'hôtel. Cette dernière hypothèse est définitivement écartée après une visite minutieuse de l'établissement.

Les conditions climatiques ne permettent pas à la police de se rendre sur les lieux pour enquêter. Aussi, les résidents survivants s'observent, se méfient et s'accusent les uns les autres. La tension est à son comble.

Quand la nature s'est enfin apaisée, le sergent Margaret Sorenson se rend sur les lieux afin d'interroger les pensionnaires et confondre le coupable.

Cependant ….

Le secret de Platon, Gilles Vervisch

 

        

                                  enquête policière philosophie antique          


"L'opinion est quelque chose d'intermédiaire entre la connaissance et l'ignorance". (Platon)


« le secret de Platon » est le premier roman publié par Gilles Vervisch, (Michel Lafon, 2018), professeur agrégé de philosophie. Il est Inutile de résumer les faits clairement rapportés sur la quatrième de couverture de l'édition originale ou de poche (J'ai lu, 2019), disponibles sur le site Babélio.

« le secret de Platon » est, essentiellement, un roman philosophique, peu ou prou à l'image de celui de Jostein Gaarder « le monde de Sophie » - avec de très sensibles différences cependant, mais je n'ai pas su trouver de meilleures comparaisons en matière d'équivalence qualitative.

Les dissemblances principales sont, autant l'intrigue et la nature de celle-ci, qu'une circonscription philosophique limitée à la période gréco-romaine et, elle-même, à certains penseurs.

Il me semble que l'ouvrage peut être lu par tous - de l'éminent philosophe, qui se réjouira de quelques heures d'énigmes, de suspense et d'aventures diverses - à l'élève de terminale désireux de parfaire ses connaissances des concepts philosophiques et de s'exercer à une réflexion rigoureuse. Cela grâce à la lecture d'un roman captivant et distrayant.

J'aurais très volontiers donné quatre étoiles si l'auteur n'avait pas cédé, de temps à autre, à la tentation de l'argumentation accommodante - humanitaire et tiers-mondiste - n'ayant strictement rien à voir avec le raisonnement philosophique. Il ne s'agit pas de condamner ou de soutenir celle-ci pour ce qu'elle est, mais le raisonnement philosophique, Gilles Vervisch, agrégé de philosophie, le sait parfaitement, est exclusif de la « bouillie du cœur. » La philosophie suppose un raisonnement rigoureux qui se moque de l'opinion personnelle et de la posture. La cohérence de la démonstration est la seule exigence.

À cela près, « le secret de Platon » est un excellent ouvrage, très instructif, passionnant de bout en bout - susceptible d'inviter à enrichir ses connaissances - dont je recommande à tous vivement la lecture.

Contrairement à ce qui est dit, ici et là, il n'est nul besoin de posséder une culture philosophique considérable pour l'aborder.


Michel BLAISE. © 2021